L’endométriose touche au moins 1 jeune fille ou femme sur 10 ainsi qu’un nombre non comptabilisé de personnes bispirituelles, transgenres et autres personnes issues de la diversité de genre. Cela représente près de deux millions de personnes au Canada.
L’endométriose peut affecter plusieurs organes du corps. Ses symptômes peuvent faire obstacle aux activités quotidiennes, entraîner des absences à l’école ou au travail et nuire aux relations interpersonnelles, à la vie sociale et à la santé mentale. D’où l’importance de s’informer et d’obtenir du soutien.
Comprendre l’endométriose
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui, en l’absence de fécondation, se désintègre chaque mois pendant le cycle menstruel. On parle d’endométriose quand des tissus semblables à ceux de l’endomètre se développent anormalement dans d’autres régions du corps.
L’endométriose est une maladie incapacitante. Elle est plus éprouvante et plus grave que des menstruations difficiles.
L’endométriose se développe généralement dans la région pelvienne, c’est-à-dire la région du corps qui va du nombril au vagin. Cette région abrite l’appareil génital (soit les ovaires, l’utérus, les trompes de Fallope, le col utérin et le vagin) ainsi que les muscles et ligaments qui le soutiennent. On désigne parfois ces organes sous le nom d’« organes reproducteurs ». Ce sont les organes avec lesquels on naît et qui permettent généralement d’enfanter. La région pelvienne contient également des organes non génitaux tels que l’intestin et la vessie.
Dans la région pelvienne, l’endométriose se développe le plus souvent sur les organes de l’appareil génital et les structures porteuses. Les parties de l’intestin que sont le côlon sigmoïde et le rectum constituent le deuxième foyer d’endométriose le plus fréquent. Plus rarement, il arrive que l’endométriose se développe à la surface de la vessie et des uretères, ces conduits qui relient les reins à la vessie.
L’endométriose peut également apparaître à l’extérieur de la cavité pelvienne. On parle alors d’« endométriose extrapelvienne ». Cette forme d’endométriose est plus rare que l’endométriose pelvienne.
On distingue trois types d’endométriose :
- L’endométriose superficielle, qui se caractérise par le développement d’excroissances endométriales à la surface des tissus;
- L’endométriose profonde (autrefois appelée « endométriose infiltrante profonde »), qui se développe sur les tissus sous-jacents et qui peut endommager les organes touchés;
- Les endométriomes, c’est-à-dire les kystes formés par le développement d’endométriose sur les ovaires. Les endométriomes sont parfois appelés « kystes chocolat » en raison du liquide brun foncé qu’ils contiennent.
Certaines personnes ne présentent qu’un seul type d’endométriose, tandis que d’autres présentent différentes combinaisons des trois types.
Certaines personnes atteintes d’endométriose sont plus susceptibles de ressentir des douleurs pendant leurs règles. Les causes de ce phénomène ne sont pas bien connues, mais il est probable que les hormones à l’origine de l’inflammation soient responsables.
Il nous reste encore beaucoup à apprendre sur les causes de l’endométriose. Il ne s’agit pas d’une maladie contagieuse comme le rhume, mais elle peut être héréditaire (c.-à-d. « de famille »). Autrement dit, si une personne de votre famille immédiate est atteinte d’endométriose, vous courez un plus grand risque d’en souffrir vous aussi.